Quels résultats après 100 heures de cours avec nous ?

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Dans le but de donner un exemple du type de résultats que nous obtenons avec l’approche neurolinguistique (ANL), j’ai décidé de former puis faire évaluer les compétences d’une de nos apprenantes à l’aune des standards DELF. Vous pourrez ainsi prendre connaissance du processus d’apprentissage d’Alina depuis ses premiers pas en langue française, ainsi que de ses deux évaluations après une centaine d’heures de cours avec nous.

 

Pour coller au plus près d’une démarche scientifique, cette expérience a combiné plusieurs éléments : des conditions d’enseignement rigoureuses, une évaluation objective confiée à un tiers extérieur, ainsi qu’une analyse qualitative basée sur un entretien avec le sujet. Cette rigueur renforce la crédibilité de notre étude et permet de se faire une idée des atouts de notre approche, d’autant qu’Alina n’a quasiment eu recours à aucune autre méthode d’apprentissage du français que nos cours.

 

Cet article s’adresse à la fois aux élèves souhaitant en savoir plus sur notre pédagogie ainsi qu’aux enseignants ou professionnels de l’éducation en quête de pistes de réflexion.

Détails de l'étude

Alina, le sujet

Alina a 23 ans, est russophone, de parents Kazakhs.
Lorsqu’elle a commencé le français, elle ne parlait pas d’autres langues à part un anglais très basique, auto-évalué à A1.

Vivant à Moscou, elle ne vit pas dans un milieu francophone et n’a pas l’occasion de pratiquer le français. 

Elle a souhaité apprendre cette langue pour le plaisir, sans trop savoir à quoi cela allait la mener.

Clément Gabriel, l'enseignant

Professeur natif avec 15 ans d’expérience dans l’enseignement du français langue étrangère. 

Titulaire d’un master dans les sciences du langage et d’un grand nombre de diplômes pour l’enseignement des langues.

Le processus d'apprentissage

Alina a pris des cours dispensés selon l’approche ANL, uniquement dans la modalité en ligne, avec le même professeur et un mini-groupe d’apprenants relativement stable (2 ou 3 personnes).

Elle a ainsi passé 25 h avec deux autres participantes (ses vingt-cinq premières heures) puis les 65 heures suivantes avec une seule autre apprenante.

La durée des cours était de 45 minutes sauf :
– pendant les 30 premières heures du parcours où les cours duraient 30 minutes,
– 10 heures de cours de 60 minutes dédiées à la préparation de l’examen Delf A2.

Passer le Delf A2 après 90 heures de cours

Avec son accord, nous avons fixé comme objectif la passation du Delf A2, à une date où Alina totalise 90 heures de cours. Elle a donc passé le Delf A2 en mars 2025 et a obtenu les résultats suivants dans les 4 épreuves : 

  • comprehension orale : 13,5/25
  • comprehension ecrite : 22/25 
  • production orale : 17/25
  • production écrite : 15,5/25

Alina a donc réussi le DELF A2 avec un score décent au bout de 90 heures de cours, soit bien en deçà des estimations du CECR, le cadre européen des langues, selon lequel il faut suivre entre 150 et 200 heures de cours pour valider un niveau A2.

Évaluation complémentaire de la production orale par une examinatrice Delf-Dalf

L’ANL fait la part belle à l’oral, ce qui favorise un développement harmonieux d’un grand nombre de compétences et sous-compétences dans ce domaine. Afin d’obtenir un tableau plus précis du type de savoir-faire qu’Alina a développé durant son apprentissage et de les mettre en regard avec les critères du DELF, j’ai souhaité faire évaluer sa production orale par Sylvia Jacquin, examinatrice-correctrice de ce type d’épreuve et également formatrice d’examinateurs-correcteurs Delf/Dalf à France éducation international.

J’ai fait appel à Sylvia non seulement pour son professionnalisme, mais aussi dans le but d’obtenir une évaluation aussi objective que possible. D’abord, je ne connaissais Sylvia que dans le cadre de sa fonction de formatrice au diplôme d’examinateur-correcteur DELF-DALF. Ensuite, comme elle n’avait jamais entendu parler de l’ANL et de ses bénéfices supposés, son évaluation ne pouvait pas être biaisée parce qu’elle aurait porté plus d’attention sur certains aspects de la production de mon apprenante.

En prévision de cette rencontre, j’ai envoyé Alina faire 3 cours de 30 minutes avec un collègue. Elle qui se sentait nerveuse à l’idée de s’exprimer en français malgré le fait d’avoir déjà réussi le DELF A2, il était en effet souhaitable qu’elle fasse une leçon avec un autre enseignant que moi, afin de comprendre qu’elle était tout à fait capable de communiquer dans cette langue hors du petit cocon douillet de notre petit groupe.

Alina a ensuite passé cette deuxième évaluation, cette fois en ligne, avec environ 105 heures de cours derrière elle, soit une quinzaine de plus depuis son épreuve du DELF passée deux mois auparavant.

En format PDF téléchargeable, voici l’évaluation détaillée de Sylvia sur cette production orale selon les critères Delf A2.
J’ai également ajouté la mienne, que j’ai établi à partir de l’enregistrement de la rencontre (ci-dessus). Nous lui avons tous les deux donné la note de 19,5/21.

 

Pour ceux qui se demandent pourquoi le barème n’est pas sur 25 comme au DELF, j’ai demandé à Sylvie de faire passer uniquement les deux premières parties de l’épreuve orale (présentations et monologue sur un sujet) et de faire l’impasse sur la troisième partie, c’est-à-dire le jeu de rôle. En effet, l’ANL visant le développement de compétences pour les situations de communication authentique, il n’y avait aucun intérêt de juger de la performance dans un exercice artificiel. C’est pour cette raison que nous avons retiré 4 points et noté sur 21 points.

Interview d'Alina

Dans l’interview qui a suivi, Alina nous parle de son parcours et explique comment son regard sur la langue et les méthodes d’apprentissage a changé au fil du temps.

Afin d’éviter toute influence que j’aurais pu avoir sur ses réponses, c’est Nastya, une de nos professeurs, qui s’est chargée de l’interroger. Les questions avaient été envoyées à Alina quelques jours avant l’enregistrement, pour qu’elle

ait le temps de réfléchir et de produire des réponses bien mûries.

Des résultats spectaculaires à la portée de tous ?

Le point crucial est maintenant de savoir si ces résultats remarquables sont atteignables par n’importe qui et dans n’importe quelle situation.

Sachant qu’une approche d’enseignement, aussi efficace soit-elle, ne peut expliquer à elle seule la réussite d’un apprentissage, il convient d’aborder les autres facteurs déterminants dans ce type d’expérience. Parmi ceux-ci :

  • L’apprenante. Est-elle exceptionnelle ?

À mon sens, Alina a les caractéristiques d’une apprenante ordinaire. N’étant pas polyglotte, elle ne possède pas d’autres idiomes dans son répertoire ou d’automatismes cognitifs déjà acquis qui pourraient accélérer ses apprentissages.
Cependant, elle se distingue sur deux points.
Tout d’abord, elle possède une mémoire de travail légèrement supérieure aux autres étudiants que j’ai pu avoir. Elle est ainsi capable de garder un peu plus de syllabes en tête lorsqu’elle décode et construit des phrases en français. Cela joue un rôle indéniable dans la capacité de traitement et d’utilisation d’un nouvel idiome, principalement lors de la phase d’apprentissage.

Ensuite, et c’est peut-être là son plus grand atout, elle a su faire preuve de discipline pour suivre les cours avec régularité sur une période de presque un an et demi. 

  • Le professeur. Quel rôle a-t-il joué ?
 
Étant moi-même dévolu à ce rôle, mon analyse est certes biaisée. Cependant, il me semble évident qu’Alina n’a pu que bénéficier d’avoir un professeur formé à la correction phonétiqueavec tous les avantages que cela implique dans l’acquisition de la phonologie, ainsi que pour la préparation à l’examen, étant moi-même examinateur-correcteur des épreuves DELF.
 
  • L’environnment. A-t-elle bénéficié de conditions de travail particulièrement favorables ? 

Alina a fait partie d’un groupe qui n’a jamais dépassé 3 personnes. Les participantes étaient plus ou moins du même âge, toutes très motivées pour apprendre le français avec comme enjeu pour certaines d’aller vivre en France. Mes suggestions (comme celle de les préparer à passer le DELF) ont toujours trouvé un écho favorable et unanime, ce qui a contribué à créer une ambiance très agréable, à la fois studieuse et conviviale. Nous avons par ailleurs réalisé un projet très intéressant.

Ces conditions, pas toujours réplicables, étaient donc réunies pour un apprentissage et une préparation à l’examen de qualité.

Que dire de tout cela ?

 

Alina a réussi les quatre épreuves du DELF A2 de manière honorable et a été jugée “dans le haut du panier A2” par une examinatrice expérimentée et neutre. Tout cela :

– en deux fois moins de temps qu’il n’en faut selon les moyennes du CECR,

– à raison d’environ d’une heure et demie de cours par semaine pendant un peu moins d’un an et demi,

– sans habiter dans un environnement francophone,

– sans pratique du français en dehors des cours,

– sans presque jamais faire les devoirs donnés.

Elle est aujourd’hui capable de comprendre un locuteur natif et pourrait se débrouiller en France.

Voilà donc à quel type de résultats on peut s’attendre après un peu plus de 100 heures de cours en ligne avec nous.

Alina est l’illustration qu’il est possible d’apprendre une langue étrangère de manière efficace, en peu de temps et en prenant un grand plaisir.

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