Comment préparer et réussir les examens du DELF et du DALF ?

Pourquoi passer le DELF-DALF ?

Le diplôme DELF-DALF est reconnu dans le monde entier et sa popularité augmente chaque année. En France, il conditionne l’accès à l’enseignement supérieur, certains établissements exigeant dans leurs conditions d’admission et en fonction de leur spécialisation un diplôme DELF (B2) ou DALF (C1).
Il s’avère également nécessaire à tous ceux qui souhaitent s’installer en France pour travailler ou pour d’autres raisons qui nécessiteront tôt ou tard, la demande de citoyenneté ou d’un permis de séjour. Il témoigne d’un haut niveau de compétences linguistiques en langue française, atout crucial dans la recherche d’emploi.

Mais même pour un apprenant qui n’a pas de tels objectifs, la préparation aux examens peut être un facteur clé dans le développement de ses compétences d’expression. En effet, lorsque les examinateurs évaluent les parties de l’épreuve de production orale et écrite, les critères purement linguistiques (grammaire, vocabulaire, syntaxe) ne représentent qu’une petite moitié des points attribuables, la capacité à utiliser la langue dans des situations de communication bien concrètes faisant l’objet du reste de l’évaluation.
L’obtention d’une note élevée exige donc non seulement une connaissance de la langue elle-même, mais aussi une démonstration de la manière dont l’utilisateur la manie pour résoudre ses problèmes communicatifs.
Lors des sessions de préparation, les mises en situation placent l’étudiant au plus près des conditions d’examen, et l’entraînent à utiliser la langue dans sa fonction “naturelle” interactive.

Qu’est-ce-qui nous attend à l’examen?

Tous les examens internationaux de ce type comportent des épreuves de compréhension et de production orale et écrite.
Voici quelques exemples de tâches pratiques :

  • aux niveaux élémentaires – participation efficace à des dialogues simulés inspirés de la vie réelle, rédaction d’une lettre informelle, commentaires sur les médias sociaux, capacité à parler de différents domaines de la vie courante, tels le travail, les loisirs, les relations interpersonnelles, etc.
  • aux niveaux plus avancés, des tâches beaucoup plus exigeantes – rédaction d’un article, d’un essai, d’une requête ou d’une lettre formelle, d’un long monologue sur des sujets plus abstraits, avec un plan clair, une problématique et une argumentation bien construite.

Plus le niveau à atteindre est élevé, plus il est important d’organiser le processus de préparation de manière réfléchie.
En premier lieu, se plonger dans certains domaines du monde de l’information pour approfondir nos connaissances et notre réflexion sur une variété de sujets que l’on peut rencontrer à l’examen. L’intérêt de cette démarche, plutôt que la contrainte, étant au passage de se familiariser à des domaines encore inconnus. Simultanément, il est recommandé de s’entraîner à choisir et sélectionner des arguments solides et des exemples de qualité, des formulations et une terminologie précises. Et, bien sûr, étant donné qu’en dernière instance, le candidat est censé produire un monologue/texte conséquent, personnel et bien pesé, il lui est conseillé de commencer à s’entraîner dès que possible à mettre en pratique ce qu’il a appris.
La conscience de l’importance des aspects méthodologiques des différentes tâches est un indicateur très fiable de réussites remarquables.

À partir des niveaux avancés (B2+), l’accent est mis sur la formulation de problèmes, la structuration des phrases et l’argumentation. Ces tâches sont incroyablement ardues et stimulantes sur le plan intellectuel et vont au-delà des simples compétences linguistiques. Passer l’examen est ainsi une excellente occasion d’élargir ses horizons intellectuels, mais aussi de se former son propre point de vue sur un large éventail de phénomènes sociaux et culturels.

L’entretien

Conseils d’une évaluatrice sur des aspects pratiques

Avoir déjà passé ce type d’examen, même dans une autre langue, est une expérience inestimable. Les candidats ayant réussi, par exemple, le TOEFL ou l’IETLS (pour l’anglais), sont nettement plus confiants pour leur DELF-DALF que ceux qui le passent pour la première fois. Si votre objectif à long terme est d’obtenir un niveau B2 ou C1, envisagez d’abord d’obtenir un niveau inférieur, puis de vous inscrire au diplôme que vous souhaitez obtenir lors de la session suivante. La structure des épreuves et les conditions de sa passation sont très similaires à tous les niveaux, à l’exception du C2. En voyant une seule fois de vos propres yeux comment tout se passe de l’intérieur, vous êtes plus en mesure de faire face au stress d’obtentir de la bonne note déterminante dans votre vie.
Comme dit plus haut, les bienfaits de telles expériences sont parfaitement exploitables pour d’autres épreuves du type dans d’autres langues.

Parlons maintenant de la préparation du DELF-DALF.

Avant de vous inscrire à l’examen, il convient d’être sûr du diplôme auquel vous pouvez prétendre. L’idéal est d’avoir un entretien avec un enseignant qui connaît bien la répartition des niveaux. Une fois que vous vous êtes assurés que vos compétences linguistiques correspondent au diplôme souhaité, vous devez organiser votre préparation à l’avance, la rendre systématique et consciente.

Il existe désormais de nombreuses ressources disponibles pour vous aider à préparer vous-même l’épreuve. Cette méthode convient à ceux qui ont déjà eu une expérience réussie des examens de langue, qui connaissent exactement leur niveau et qui ont une très grande capacité d’auto-organisation. Le meilleur conseil est de choisir un bon livre de préparation au DELF-DALF, de faire tous les devoirs écrits avec soin et sans tricher, d’enregistrer vos réponses orales sur un dictaphone, de vous immerger dans la langue autant que possible et de varier vos sources.
En travaillant en groupe ou individuellement avec un tuteur expérimenté, il est beaucoup plus facile de maîtriser la méthodologie, de trouver les ressources, de maintenir un bon rythme et, surtout, d’obtenir des rétroactions claires sur son travail.

Quelle que soit la forme de préparation choisie, l’une des conditions préalables à la réussite des examens est l’exposition quotidienne à l’information, en alternant les sources (interviews, conférences, podcasts, magazines…) et les modes d’obtention de l’information (écoute et lecture). Une erreur assez courante dans l’auto-apprentissage est la récurrence et la monotonie des ressources utilisées. Intuitivement, nous avons tous tendance à choisir des informations auxquelles nous sommes habitués et qui sont commodes à absorber, alors qu’idéalement, il faudrait pouvoir travailler avec des types d’informations très différents, tant en termes de contenu que de présentation.
Pratiquez également l’écoute active et la lecture analytique.
Lorsque vous travaillez avec des groupes pour préparer le DELF DALF, une partie importante du processus consiste à discuter des documents recommandés ou trouvés par les élèves, en vérifiant la compréhension, en soulignant les questions et les arguments, en commentant, en formant des positions personnelles et en débattant.

Lors de votre préparation, vous devez également étudier attentivement les critères d’évaluation. Les comprendre en profondeur vous permet d’avoir une idée claire des aspects auxquels vous devez prêter plus d’attention, des aspects à “travailler” et de la manière de structurer votre réponse plus consciemment afin d’obtenir le maximum de points supplémentaires. Dans le travail de groupe, il y a toujours une évaluation mutuelle des réponses par les participants et un bilan par l’enseignant.

Outre les critères d’évaluation, il convient de maîtriser la structure et les traits distinctifs des différentes formes d’expression rencontrées à l’examen. Pour réussir, il est nécessaire de bien comprendre, selon le niveau, les différences entre une dissertation et un article, la structure d’une lettre commerciale, les types de plans pour un monologue, les caractéristiques de la synthèse, etc. Et, bien sûr, pratiquez toutes les formes d’expression possibles de manière répétée.
Dans le cadre de la pratique des travaux écrits, nos étudiants écrivent toujours à la main (ce qui correspond aux conditions d’examen), enregistrent les déclarations orales sur un magnétophone et contrôlent le temps consacré au travail.

La composante linguistique de l’examen, comme nous l’avons déjà mentionné ci-dessus, ne constitue pas la base de l’évaluation de la réponse, mais elle joue certainement un rôle extrêmement important. Ainsi, afin d’obtenir le meilleur score, il est important d’améliorer vos compétences linguistiques pendant votre préparation. Plus précisément les tâches liées à l’application du langage naturel (par opposition aux exercices) permettent d’identifier les erreurs typiques de l’apprenant et de les retravailler dans le contexte de l’énoncé. Selon le diplôme, certaines catégories d’erreurs n’entraînent pas de réduction de points (erreurs de niveaux supérieurs), tandis que d’autres sont évaluées plus strictement (erreurs de niveaux antérieurs).

Pour conclure, la préparation et l’examen du DELF DALF constitue une grande source de motivation pour l’apprentissage du français, permet de mobiliser et consolider toutes vos connaissances et compétences antérieures et d’approfondir votre compréhension de la mentalité et du code culturel français. Si vous avez correctement identifié votre niveau et organisé votre préparation de manière consciente et systématique, obtenir un score élevé à l’examen est tout à fait possible.

Daria Burleshina
Daria Burleshina

Professeur de français langue étrangère au Quartier francophone
Examinatrice Delf-Dalf

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